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Supply Chain, Développement durable, Economie circulaire • Temps de lecture: 13 minutes

Green Supply Chain Management : 4 étapes pour mettre en place une supply chain durable et écologique

Charlotte Le Digabel Publié le 16 mars 2022

Mettre en place le Green Supply Chain Management (GSCM) permet à l’industrie d’apporter une réponse aux enjeux liés à la crise climatique et au réchauffement de la planète, aujourd’hui au centre des débats. 

Dire que les entreprises n’échappent pas à ces questions est un euphémisme. Elles sont souvent au cœur des discussions liées au dérèglement climatique. La pollution engendrée par la fabrication de produits manufacturés et le transport des marchandises est souvent pointée du doigt. 

Les entreprises doivent donc repenser leurs activités. 

Souvent, la “mise au vert” de la gestion de la chaîne logistique est plus contrainte que choisie par les entreprises. Elles se conforment aux nouvelles normes et réglementations qui apparaissent. 

Pourtant, une gestion de la chaîne logistique plus durable et écologique représente un levier de croissance certain pour les industriels. 

Sa mise en place permet de faire des économies tout en réduisant l’impact sur l’environnement de manière concrète. 

Une chaîne logistique verte offre également l’opportunité d’améliorer l’attractivité et l’image de l’entreprise. 

Dans cet article, découvrez ce qu’est le Green Supply Chain Management, les raisons qui font qu’il s’agit d’un levier de rentabilité pour les entreprises et la façon de le mettre en œuvre.


Navigation rapide :

1 - Green supply chain management : définition

2 - Pourquoi passer au Green Supply Chain Management ?

3 - Comment mettre en place une chaîne logistique verte ?


 

I - Green supply chain management : définition

Une chaîne logistique écologique et durable est une chaîne logistique qui prend des initiatives écologiques dans les différentes étapes qui la composent, c’est-à-dire :

  1. L’approvisionnement en matières premières
  2. La fabrication des produits
  3. Le stockage
  4. Le transport et la distribution

Selon une étude publiée par l’Université de Bowling en 2012 , le Green Supply Chain Management est possible grâce à la prise en compte des enjeux environnementaux au niveau : 

  • du développement du produit
  • de la production
  • du transport
  • du packaging
  • du stockage
  • du cycle de vie du produit

En bref, la dimension environnementale doit être une composante de la réflexion de toutes les étapes de la vie d’un produit, de sa conception à son recyclage. 

Cela nécessite de (re)penser toute la chaîne logistique pour réduire son impact environnemental

Une gestion durable de la chaîne logistique implique de : 

  • Redéfinir la stratégie logistique de l’entreprise en adoptant une politique environnementale. 
  • Mettre en oeuvre des mesures concrètes de réduction de l’impact environnemental des activités de l’entreprise
  • Suivre l’efficacité de ces dernières grâce à des indicateurs de performance (KPIs) cohérents

Bien que cette mission puisse sembler fastidieuse, son accomplissement permet aux entreprises d’en tirer plusieurs bénéfices !

II - Pourquoi passer au Green Supply Chain Management ?

Réduction des émissions de CO2, diminution des déchets, préservation des ressources : une supply chain verte a des impacts positifs indéniables sur la planète. 

Plusieurs entreprises de renommée mondiale œuvrent déjà activement pour diminuer l’impact environnemental de leur activité. 

C’est par exemple le cas d’UPS qui investit massivement dans des véhicules électriques et roulant au gaz naturel afin de réduire significativement ses émissions de gaz à effets de serre.

Quels avantages représente le passage à une chaîne logistique verte et plus écologique pour les entreprises ?

1 - L’anticipation des réglementations futures grâce à une chaîne logistique durable

Les politiques publiques sanctionnant les entreprises les plus polluantes existent depuis plusieurs années dans la majorité des pays occidentaux et sont sans cesse plus strictes. 

Plutôt que de subir les effets des réglementations futures sans y être préparées, les entreprises qui font le choix d’adopter une supply chain durable dès aujourd’hui évitent de payer des pénalités et d’être la cible de sanctions dans le futur. 

En anticipant, elles maîtrisent cette transition et peuvent la réaliser de manière souple et fluide, et non dans l’urgence. 

Ce sont ces entreprises qui serviront de modèles aux autres demain.

2 - Réduire les coûts et améliorer la rentabilité

Le Green Supply Chain Management permet de réaliser des économies qui peuvent être considérables. 

Par exemple, en modifiant le logiciel de sa flotte de camions de livraison, Staples a réduit sa consommation d’essence de 20% : une économie de plus de 2,5 millions d’euros par an ! Ce cas montre que l’innovation et le développement durable de la chaîne logistique fonctionnent souvent de concert. 

Le passage à une chaîne logistique durable permet par exemple de diminuer la consommation d’énergie des bâtiments et des véhicules. 

Elle permet également de réduire les coûts de transports et de fabrication de produits grâce à la mutualisation des ressources ou la relocalisation des approvisionnements.

Finalement, ce sont des millions d’euros qui peuvent être économisés grâce à une chaîne logistique verte !

3 -Une plus grande attractivité

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux. La réduction des déchets et la diminution des émissions de gaz à effets de serre de manière effective permettent aux entreprises d’avoir une image positive.

Celle-ci est basée sur des actions concrètes et des résultats réels. On est loin du greenwashing que peuvent utiliser certaines entreprises qui financent des associations environnementales tout en participant au financement des énergies fossiles ou à la déforestation dans certaines parties du globe.

III -Comment mettre en place une chaîne logistique verte ?

LPR-Admix-Kentin-021 -Mesurer : évaluer l’empreinte environnementale de la supply chain

La première étape pour réduire l’impact environnemental de la supply chain d’une entreprise est de le connaître ! 

Une évaluation de l’impact de chaque étape de la chaîne logistique est nécessaire. Celle-ci doit prendre en compte l’ensemble de la chaîne, du sourcing à la vente du produit et à son utilisation. 

Quelle que soit la méthode utilisée, l’objectif est le même : mesurer l’impact environnemental des différents postes de la chaîne logistique pour le réduire. 

Dans le cadre de cette évaluation, les entreprises chercheront principalement à mesurer les rejets de gaz à effets. Toutefois, il est également nécessaire de mesurer d’autres facteurs tels que :

  • les déchets réalisés
  • les matières toxiques utilisées
  • le gaspillage de ressources et d’énergie

Plusieurs méthodes permettent d’évaluer les émissions de gaz à effets de serre d’une structure. Les plus couramment utilisées et les plus reconnues sont :

a -La norme ISO 14064-1

Selon le site ISO.org, cette norme : 

spécifie les principes et les exigences, au niveau des organismes, pour la quantification et la rédaction de rapports sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et leur suppression. Elle comprend des exigences pour la conception, la mise au point, la gestion, la rédaction de rapports et la vérification de l'inventaire des GES d'un organisme.

b -Le bilan Carbone

Le Bilan Carbone est un outil de diagnostic permettant d’analyser les émissions directes de gaz à effet de serre d’une organisation. Elle prend en compte :

  • le périmètre organisationnel : les différentes installations de l’entreprise.
  • le périmètre opérationnel : les postes d’émissions de gaz à effet de serre. 

Il peut être réalisé en interne ou par un prestataire externe et peut être subventionné par l’Ademe (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie).

c -Le Protocole sur les Gaz à Effet de Serre (Greenhouse Gas Protocol ou GHG Protocol)

Le protocole sur les Gaz à Effet de Serre a été élaboré par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), une organisation regroupant de grandes entreprises aux USA et le World Resources Institute (WRI), un organisme de recherche global. 

2 - Agir concrètement pour une chaîne logistique durable

C’est l’étape principale pour rendre votre supply chain plus durable : agir ! 

Tout d’abord, vous devez repenser votre stratégie logistique pour prendre des décisions. Les axes d’amélioration pour une gestion plus écologique de la supply chain sont nombreux. Ils peuvent concerner :

  • Le sourcing des matières premières
  • L’utilisation de matériaux moins polluants 
  • La réduction des déchets et des emballages
  • La réduction de la consommation d’énergie des bâtiments
  • Le packaging des produits
  • Le groupement des transports (pour les approvisionnements et/ou pour les clients)
  • La rationalisation des cycles de livraison
  • L’optimisation du stockage des produits
  • Le recours aux Reverse Logistics (logistique inversée)
  • La réduction du nombre de kilomètres parcourus par les produits
  • L’amélioration de la traçabilité des stocks pour une meilleure gestion

Suite à l’analyse, identifiez les leviers que vous pouvez actionner pour optimiser la supply chain de votre entreprise et réduire son impact environnemental. 

Une fois cette identification réalisée, transformez vos décisions en actions concrètes. Celles-ci peuvent être plus ou moins simples à mettre en œuvre. 

Alors que certaines mesures sont applicables immédiatement, d’autres peuvent nécessiter une refonte plus profonde de votre chaîne logistique. 

Ces actions peuvent être :

  • L’externalisation de la gestion de vos palettes (pallet pooling)
  • La recherche de fournisseurs locaux 
  • La suppression des emballages intermédiaires
  • La vente en vrac 
  • L’utilisation d’ampoules basse consommation et de détecteurs de présence dans les entrepôts
  • L’utilisation de matériaux recyclés pour les emballages
  • Le recyclage des déchets
  • La prise de contacts avec les clients de vos fournisseurs pour avoir recours au cross-docking
  • L'adoption d’un Transport Management System
  • L’adoption d’un Warehouse Management System
  • La mise en place d’un système de retours de produits pour les réparer, les recycler ou les vendre d’occasion. 
  • Le recours à un réseau de distribution plus denses

Le transport constitue un des axes d’optimisation les plus importants et un des enjeux clé des années à venir. En effet, il est possible d’agir sur plusieurs leviers tels que la distance parcourue, les moyens de transport, les achats plus responsables ou encore le taux de chargement.

Concernant ce dernier point, les trajets à vide constituent aujourd’hui un véritable enjeu pour le climat. On estime à l’heure actuelle que 20% des trajets des poids lourds sont à vide. Ceci nécessite de penser une partie des contre-flux et de mutualiser les trajets.

Par ailleurs, diversifier les produits transportés dans une même cargaison constitue un poste d’optimisation clé qui permet des économies de rejet de CO2 : on estime entre 3 et 7% de gain sur la consommation de carburant pour l’ensemble des routiers. Ce chiffre peut atteindre les 20% dans le cas des petits porteurs et véhicules utilitaires.

Ce n’est là qu’un exemple, mais il est clair que l’optimisation des transports constitue un des enjeux majeurs à venir pour construire une supply chain responsable. 

La bonne nouvelle ? C’est déjà ce que permet de faire LPR - La Palette Rouge qui mutualise les transports et permet d’optimiser les flux.

3 -Suivre l’efficacité de vos actions grâce à des KPIs

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Pour connaître l’efficacité de votre politique de gestion durable de la chaîne logistique, vous devez définir des indicateurs de performance (KPIs). 

Ces indicateurs doivent avant tout être :

  • cohérents avec les actions réalisées : inutile de mesurer la concentration en micropolluants dans l’eau pour établir l’efficacité d’une décision visant à mutualiser les transports afin de réduire les kilomètres à vide
  • opérationnels : vous devez pouvoir récolter les données permettant de mesurer l’efficacité de vos actions. 

La norme ISO 14031 peut être une bonne base de réflexion pour les établir. 

Elle regroupe 3 catégories d’indicateurs permettant de mesurer l’impact environnemental de la supply chain :

  • Les indicateurs de performance de management (IPM) : ils permettent par exemple de mesurer l’atteinte des objectifs fixés, ou la performance économique des actions.
  • Les indicateurs de performance opérationnels (IPO) : ceux-là mesurent la performance environnementale de vos décisions telles que la quantité de déchets créés par produit.
  • Les indicateurs de condition environnementale (ICE) : ces derniers permettent d’évaluer l’impact de votre entreprise sur l’environnement.

4 -Communiquer sur les résultats de votre Green Supply Chain Management

Votre entreprise obtient des résultats positifs ? Faites-le savoir ! 

Dans votre communication interne, impliquez l’ensemble de vos salariés dans l’amélioration de l’impact sur l’environnement de vos activités et plus particulièrement les parties qui y œuvrent activement (R&D, manutention, logistique, administration…). 

La diminution de votre empreinte écologique peut également constituer un argument commercial à faire connaître à vos clients. 

Attention tout de même à ne pas verser dans le greenwashing : accompagnez toujours vos propos de preuves concrètes et expliquez vos initiatives si vous ne voulez pas que vos actions marketing se retournent contre vous.


Si vous souhaitez améliorer la gestion de votre chaîne logistique, contactez les experts de LPR - La Palette Rouge ! Ils sont à votre écoute pour déterminer avec vous une solution adaptée à vos enjeux.

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Charlotte Le Digabel

Chargée Marketing France

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